Mardi soir, filage des huit premières scènes ; mardi soir, filage des dernières scènes. Les dernières scènes, celles qu'on voit le plus souvent en dernier évidemment, qu'on a donc peu travaillées. Filage heurté, chaotique, c'est logique. On a même filé une scène qu'on n'avait jamais vue... La scène 23, celle du facteur qui apporte une lettre à Louise, l'amoureuse de Paul, le personnage principal. J'avais le matin remonté du hangar foutraque de la petite maison le vieux Motobécane qui sert presque à chaque spectacle, roue avant à plat, toujours sans aucun frein. Claude, qui joue le facteur, l'a ramené chez lui, regonflé, repeint la boîte à lettres en bois qui trône sur le porte-bagages, et hop, il s'est lancé sur l'engin grinçant, vaille que vaille, et si le public avait été là, il aurait bien emporté toute la première rangée.
A côté de ça, le terrain fourmille d'activités, ça ne chôme pas, masques à terminer, projecteurs à installer, boîtes de conserves à équiper, tranchées à creuser pour les câbles, terre rouge à rapporter sur la tranchée de jeu, tas de pierres à déposer au tractopelle, son à régler, etc.
On profite du soleil revenu, de la chaleur qui a vite asséché le bourbier. On nous annonce des orages pour le week-end, mais il ne faut pas s'en désoler, c'est le destin du théâtre de plein air, composer toujours avec les puissances célestes. Prendre le risque de s'affronter à plus grand que soi. Ce n'est que tous ensemble que ce défi peut être relevé. Nécessité, là, de la coopération, de la fraternité.
A côté de ça, le terrain fourmille d'activités, ça ne chôme pas, masques à terminer, projecteurs à installer, boîtes de conserves à équiper, tranchées à creuser pour les câbles, terre rouge à rapporter sur la tranchée de jeu, tas de pierres à déposer au tractopelle, son à régler, etc.
On profite du soleil revenu, de la chaleur qui a vite asséché le bourbier. On nous annonce des orages pour le week-end, mais il ne faut pas s'en désoler, c'est le destin du théâtre de plein air, composer toujours avec les puissances célestes. Prendre le risque de s'affronter à plus grand que soi. Ce n'est que tous ensemble que ce défi peut être relevé. Nécessité, là, de la coopération, de la fraternité.