Je ne l'aime pas trop cette première semaine de juillet. Comme je travaille encore pour l'école, je ne suis pas pleinement disponible, tout le monde n'est pas encore arrivé, aucune implantation technique n'est encore réalisée, ainsi pas d'éclairage pour une répétition nocturne. Mais les jours sont longs à cette époque et nous allons jusqu'au bout de la pénombre, jusqu'au moment où les textes ne sont plus déchiffrables.
Je ne l'aime pas trop parce que l'aventure est encore juste esquissée, mais il faut bien en passer par là, par l'ébauche, les premières approches.
A 18 h, j'avais rendez-vous avec mes techniciens son dreadlockés, Fraud et Lauriane (la jeune stagiaire, qui vient du Sud, mais qui a des attaches familiales à Cluis). J'ai détaillé la nature de la bande-son, 17 plages prévues, dont un bon nombre de reprises de la bande-son de 2006, mais il y a aussi des changements, des retraits, des ajouts, j'aurais l'occasion d'y revenir.
Bu mon premier demi de l'été cluisien à la terrasse du café, chez Mireille et Christian. Et puis il a fallu se mettre à l'abri : l'orage qui montait d'Orsennes a fini par éclater, et comme il semblait vouloir pousser sa corne jusqu'à Neuvy, Fraud a jugé plus prudent d'aller fermer les fenêtres de sa maison qu'il avait laissées ouvertes.
A 20 h 30, heureusement, la pluie avait cessé, et nous avons pu répéter les scènes Paul/Merlin sur le pré. En fait, nous n'avons répété que la première car c'est l'une des plus difficiles de la pièce : Paul, persuadé de rêver, ne supporte pas les vérités assénées par Merlin, pimentées qu'elles sont d'humour noir, et lui, le pacifiste, est bien près de rosser le vieux mendiant qui prétend tout connaître du passé, du présent et de l'avenir. L'arrivée des trois nouveaux personnages, Puck, Morgane et Obéron, va stopper cette violence. Mais il aura fallu auparavant la faire monter comme l'orage, obscurcir jusqu'au fond du regard le monde intérieur du jeune soldat, en jouant sur l'espace immense du pré. Pour Alex et Francis, que deux générations séparent, le défi est d'importance, mais ils sont sur la bonne voie.
Et, pendant qu'ils bataillaient sur le champ, le ciel se teintait de couleurs inouïes. Je laissais Bruno et Pauline quelques instants avec les comédiens pour saisir avec la tablette (bien mal) quelques vues de la carrière flamboyante.
Je ne l'aime pas trop parce que l'aventure est encore juste esquissée, mais il faut bien en passer par là, par l'ébauche, les premières approches.
A 18 h, j'avais rendez-vous avec mes techniciens son dreadlockés, Fraud et Lauriane (la jeune stagiaire, qui vient du Sud, mais qui a des attaches familiales à Cluis). J'ai détaillé la nature de la bande-son, 17 plages prévues, dont un bon nombre de reprises de la bande-son de 2006, mais il y a aussi des changements, des retraits, des ajouts, j'aurais l'occasion d'y revenir.
Bu mon premier demi de l'été cluisien à la terrasse du café, chez Mireille et Christian. Et puis il a fallu se mettre à l'abri : l'orage qui montait d'Orsennes a fini par éclater, et comme il semblait vouloir pousser sa corne jusqu'à Neuvy, Fraud a jugé plus prudent d'aller fermer les fenêtres de sa maison qu'il avait laissées ouvertes.
A 20 h 30, heureusement, la pluie avait cessé, et nous avons pu répéter les scènes Paul/Merlin sur le pré. En fait, nous n'avons répété que la première car c'est l'une des plus difficiles de la pièce : Paul, persuadé de rêver, ne supporte pas les vérités assénées par Merlin, pimentées qu'elles sont d'humour noir, et lui, le pacifiste, est bien près de rosser le vieux mendiant qui prétend tout connaître du passé, du présent et de l'avenir. L'arrivée des trois nouveaux personnages, Puck, Morgane et Obéron, va stopper cette violence. Mais il aura fallu auparavant la faire monter comme l'orage, obscurcir jusqu'au fond du regard le monde intérieur du jeune soldat, en jouant sur l'espace immense du pré. Pour Alex et Francis, que deux générations séparent, le défi est d'importance, mais ils sont sur la bonne voie.
Et, pendant qu'ils bataillaient sur le champ, le ciel se teintait de couleurs inouïes. Je laissais Bruno et Pauline quelques instants avec les comédiens pour saisir avec la tablette (bien mal) quelques vues de la carrière flamboyante.
Sur le chemin du retour, écouté Robin Renucci, sur France-Culture. Une belle parole d'un homme issu du théâtre populaire, ce théâtre dont il dit si bien qu'il n'est pas fait pour le peuple, mais avec le peuple.