Enfin rentré à la maison, j'ai un peu de temps à consacrer à ce blog avant de rejoindre les ruines pour une ultime soirée. Le dernier post évoquait l'annulation de mardi, la pluie tristounette qui avait vidé le site et raviné les chemins. Il y eut heureusement les belles soirées de mercredi à samedi, avec l'acmé du jeudi, où nous fûmes presque au bord du refus de places.
Et puis hier soir, après une journée calme où nous nous retrouvâmes nombreux autour de la table, invités par le seigneur Blazius, reçus comme des princes, nous vîmes le ciel s'obscurcir et les éclairs tomber du côté d'Aigurande. Mais si, jeudi soir, l'averse se cantonna là-bas, ce ne fut pas le cas cette fois-ci : au moment du cortège du monument aux morts, il n'était plus possible de continuer, et, pour la première fois cette année, j'arrêtai le spectacle, invitant les gens à rejoindre la ramée.
Réunion de crise avec Yvan et Tony. Pouvions-nous reprendre ? L'application météo-france sur l'iphone d'Yvan indiquait l'arrêt des pluies à 23 h 20. Nous décidons de tenter le coup, nous annonçons au public notre intention de reprendre dans vingt minutes, pour peu que les infos soient exactes. La grande majorité choisit de rester, la buvette fait le plein, acteurs et spectateurs se mêlent allègrement, ces deux escogriffes de brancardiers fendent la foule avec leur civière, un peu de guche circule, on reste néanmoins concentrés, prêts à remonter sur le champ.
Et l'appli avait raison : la pluie faiblit puis stoppe tout à fait. Un commando de crise venu de l'auberge, aussi alerte que les taxis de la Marne, commence le séchage des sièges, avec force sopalins, serviettes et chiffons. Les spectateurs reprennent place, les comédiens se figent à nouveau, Merlin lance son "Regarde et écoute", le cortège des écoliers s'ébroue, et malgré le sol glissant, le ciel encore menaçant, rien n'arrêtera plus le courant de la pièce.
Je ne connais rien de meilleur que cette sensation au sortir de l'épreuve traversée, quand il a fallu faire front, tenir, quand on a éprouvé la solidité de la troupe, son aptitude à rester unie. Bravo à tous, comédiens, techniciens, bénévoles de l'auberge, pour ce défi relevé.
Et puis hier soir, après une journée calme où nous nous retrouvâmes nombreux autour de la table, invités par le seigneur Blazius, reçus comme des princes, nous vîmes le ciel s'obscurcir et les éclairs tomber du côté d'Aigurande. Mais si, jeudi soir, l'averse se cantonna là-bas, ce ne fut pas le cas cette fois-ci : au moment du cortège du monument aux morts, il n'était plus possible de continuer, et, pour la première fois cette année, j'arrêtai le spectacle, invitant les gens à rejoindre la ramée.
Réunion de crise avec Yvan et Tony. Pouvions-nous reprendre ? L'application météo-france sur l'iphone d'Yvan indiquait l'arrêt des pluies à 23 h 20. Nous décidons de tenter le coup, nous annonçons au public notre intention de reprendre dans vingt minutes, pour peu que les infos soient exactes. La grande majorité choisit de rester, la buvette fait le plein, acteurs et spectateurs se mêlent allègrement, ces deux escogriffes de brancardiers fendent la foule avec leur civière, un peu de guche circule, on reste néanmoins concentrés, prêts à remonter sur le champ.
Et l'appli avait raison : la pluie faiblit puis stoppe tout à fait. Un commando de crise venu de l'auberge, aussi alerte que les taxis de la Marne, commence le séchage des sièges, avec force sopalins, serviettes et chiffons. Les spectateurs reprennent place, les comédiens se figent à nouveau, Merlin lance son "Regarde et écoute", le cortège des écoliers s'ébroue, et malgré le sol glissant, le ciel encore menaçant, rien n'arrêtera plus le courant de la pièce.
Je ne connais rien de meilleur que cette sensation au sortir de l'épreuve traversée, quand il a fallu faire front, tenir, quand on a éprouvé la solidité de la troupe, son aptitude à rester unie. Bravo à tous, comédiens, techniciens, bénévoles de l'auberge, pour ce défi relevé.