Dimanche dernier, 15 juin, a eu lieu le traditionnel pique-nique au château. Premier rassemblement d'ampleur autour du projet. Tous les comédiens, tous les bénévoles y sont invités. Tout le monde n'est pas là, bien sûr - certains, éloignés, ne nous rejoindront que début juillet -, mais cette première rencontre est importante : on y ressent puissamment la montée du collectif, de cet indispensable esprit de troupe pour venir à bout de tous les obstacles.
La grande chaleur, elle, n'avait pas fait le voyage. Le vent, les lourds nuages, si, et l'on déjeuna donc surtout sous les ramées. Le Manteau payait la galette et le rosé, et notre Bruno arrosa aussi comme il se doit la récente arrivée de son petit Elyès.
J'avais pensé que nous verrions ensuite quelques scènes de foule, mais c'eût été sans grand profit : il manquait trop de personnes importantes pour que ce soit autre chose qu'une parodie de répétition.
Je préférai donc faire une lecture de la pièce. Malgré sa disponibilité, je sais bien que peu l'ont vraiment lu. Je sais aussi qu'il est difficile de lire du théâtre, que c'est un exercice ardu pour beaucoup. Sans la chair des gestes, le grain des voix, toutes ces pages peinent à s'incarner. Et il me semble pourtant important que chacun ait une conscience à peu près claire de l'intrigue et de la dynamique du spectacle.
On fit donc cercle sous la grande muraille, et, assis dans l'herbe, enfants et adultes, assumant les absences, se partageant la parole, Eté 1915 fut lu en totalité. En une heure et demie, approximativement.
J'ai aimé cette première appropriation. Que la pièce ait déjà été jouée en 2006 n'y changeait rien : c'est une nouvelle aventure qui commençait, chargée d'espoir et d'incertitude.
La grande chaleur, elle, n'avait pas fait le voyage. Le vent, les lourds nuages, si, et l'on déjeuna donc surtout sous les ramées. Le Manteau payait la galette et le rosé, et notre Bruno arrosa aussi comme il se doit la récente arrivée de son petit Elyès.
J'avais pensé que nous verrions ensuite quelques scènes de foule, mais c'eût été sans grand profit : il manquait trop de personnes importantes pour que ce soit autre chose qu'une parodie de répétition.
Je préférai donc faire une lecture de la pièce. Malgré sa disponibilité, je sais bien que peu l'ont vraiment lu. Je sais aussi qu'il est difficile de lire du théâtre, que c'est un exercice ardu pour beaucoup. Sans la chair des gestes, le grain des voix, toutes ces pages peinent à s'incarner. Et il me semble pourtant important que chacun ait une conscience à peu près claire de l'intrigue et de la dynamique du spectacle.
On fit donc cercle sous la grande muraille, et, assis dans l'herbe, enfants et adultes, assumant les absences, se partageant la parole, Eté 1915 fut lu en totalité. En une heure et demie, approximativement.
J'ai aimé cette première appropriation. Que la pièce ait déjà été jouée en 2006 n'y changeait rien : c'est une nouvelle aventure qui commençait, chargée d'espoir et d'incertitude.
Dans la semaine, j'ai revu Un long dimanche de fiançailles, de Jean-Pierre Jeunet. Plus qu'à l'histoire, je fus attentif aux décors, aux costumes, à la représentation du champ de bataille. Je vérifiai que les uniformes loués en 2006 étaient ceux-là mêmes qui avaient servi pour le film, comme en témoignait le numéro 80 brodé sur le col de la capote.
Autre film à voir, si vous en avez le temps : A l'Ouest, rien de nouveau. La guerre vue du côté allemand. Et c'est toujours sur Arte.
"Adapté du célèbre roman d’Erich Maria Remarque publié en 1929, À l’ouest, rien de nouveau est un puissant réquisitoire contre la guerre, son horreur et son absurdité. Par sa sobriété, cette fiction a presque des accents de vérité documentaire. Ici, nul didactisme ni académisme : avec une caméra très mobile, Lewis Milestone filme à hauteur d’homme une réalité que les va-t-en-guerre avaient masquée : la peur qui tenaille sans répit, l’horreur des mutilations, l’impuissance face à l’agonie des compagnons d’armes, l’obligation de tuer… De tous les films sur la Première Guerre mondiale, celui-ci apparaît comme le plus authentique et le plus fidèle à ce que vécurent les soldats dans les tranchées." (texte du site d'Arte)
"Adapté du célèbre roman d’Erich Maria Remarque publié en 1929, À l’ouest, rien de nouveau est un puissant réquisitoire contre la guerre, son horreur et son absurdité. Par sa sobriété, cette fiction a presque des accents de vérité documentaire. Ici, nul didactisme ni académisme : avec une caméra très mobile, Lewis Milestone filme à hauteur d’homme une réalité que les va-t-en-guerre avaient masquée : la peur qui tenaille sans répit, l’horreur des mutilations, l’impuissance face à l’agonie des compagnons d’armes, l’obligation de tuer… De tous les films sur la Première Guerre mondiale, celui-ci apparaît comme le plus authentique et le plus fidèle à ce que vécurent les soldats dans les tranchées." (texte du site d'Arte)