La dernière séance. Celle du lundi 4 août, qui clôt cette saison et aussi, pour moi, un cycle de dix-huit ans au service du Manteau d'Arlequin. Je redoute toujours un peu les dernières, qui sont prétexte, on le sait, aux farces et plaisanteries. Souvent cela se traduit par des décalages, un moindre rythme, du désordre pas toujours bienvenu. J'insiste toujours pour que le spectacle soit respecté. Mais mes craintes, ce soir-là, étaient infondées : j'ai eu droit, comme le public, à une très belle représentation, bourrée d'énergie, avec des idées qui, loin de dénaturer la pièce, en renforçaient le burlesque et l'émotion.
La mairie offrait son pot, Michel Gorges était présent, ainsi que quelques conseillers. J'ai eu ensuite l'occasion de remercier tous ceux qui m'ont accompagné durant les dix spectacles que j'ai mis en scène dans les ruines. Un livre d'or, rédigé par les comédiens de cette année, m'a été remis. Je l'ai lu hier soir, en revenant chez moi, et j'ai été extrêmement touché par tous ces témoignages d'amitié.
La soirée s'est bellement prolongée avec Bacchus et la danse, le retour de l'ami Fraud aux platines, malgré la fraîcheur peu commune en cette nuit d'été. Est-ce pour cela que certains, je ne sais plus qui, ont décidé d'allumer un feu ? Dans ce feu la tranchée s'en est allée, morceau par morceau, treillage, planches, sacs, branchages, paille. Grand feu de joie, qui m'a fait songer à ceux qu'on fait flamber devant l'océan, à la fin du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle : on y brûle les effets du voyage, chaussures et autres, comme pour célébrer l'homme nouveau qu'on est devenu après l'épreuve du chemin. Oui, le décor est parti en fumée, dans les flammes joyeuses. C'est à présent dans nos mémoires qu'il survivra, comme toutes ces nuits et journées passées ensemble, et merci à vous, mes ami(e)s, mes proches, d'avoir donné corps à mes rêves.
La mairie offrait son pot, Michel Gorges était présent, ainsi que quelques conseillers. J'ai eu ensuite l'occasion de remercier tous ceux qui m'ont accompagné durant les dix spectacles que j'ai mis en scène dans les ruines. Un livre d'or, rédigé par les comédiens de cette année, m'a été remis. Je l'ai lu hier soir, en revenant chez moi, et j'ai été extrêmement touché par tous ces témoignages d'amitié.
La soirée s'est bellement prolongée avec Bacchus et la danse, le retour de l'ami Fraud aux platines, malgré la fraîcheur peu commune en cette nuit d'été. Est-ce pour cela que certains, je ne sais plus qui, ont décidé d'allumer un feu ? Dans ce feu la tranchée s'en est allée, morceau par morceau, treillage, planches, sacs, branchages, paille. Grand feu de joie, qui m'a fait songer à ceux qu'on fait flamber devant l'océan, à la fin du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle : on y brûle les effets du voyage, chaussures et autres, comme pour célébrer l'homme nouveau qu'on est devenu après l'épreuve du chemin. Oui, le décor est parti en fumée, dans les flammes joyeuses. C'est à présent dans nos mémoires qu'il survivra, comme toutes ces nuits et journées passées ensemble, et merci à vous, mes ami(e)s, mes proches, d'avoir donné corps à mes rêves.